Des dizaines de femmes ont envoyé une lettre au Vatican pour dénoncer la manipulation, la tromperie, la violence psychologique qu’elles ont subi à l’école des Légionnaires du Christ de Rhode Island. Située à Wakefield, l’école destinée aux jeunes filles a ouvert il y a une vingtaine d’années.
Les dirigeants de l’école avaient tout mis en Tmuvre pour que les pensionnaires vivent « comme des nonnes ». Ce « programme » avait provoqué des anorexies, des dépressions et des idées suicidaires chez certaines d’entre elles. Le traumatisme qu’elles ont subi les a conduites à suivre des thérapies pendant des années, ce qui leur a coûté des dizaines de milliers de dollars.
Une copie de la lettre a été communiquée à l’Associated Press par 77 signataires. Une douzaine d’entre elles ont accepté d’être interviewées pour mettre les parents en garde contre l’envoi de leurs enfants dans des écoles aux Etats-Unis, au Mexique et en Espagne.
Megan Coelho, 30 ans, est entrée à l’école de Rhode Island à 14 ans où elle est devenue très malade, souffrant de migraines invalidantes.
Sa famille n’a jamais été prévenue et aucun médecin n’a jamais été appelé. Finalement, elle a dû rentrer chez ses parents et a fini par quitter l’école. A printemps dernier, elle a été la première à écrire sur un blog, bientôt suivie par d’anciennes élèves. Leur écriture est devenu cathartique car aucune n’avait jusqu’à présent pu partager sa douleur avec ses compagnes de classe.
Il apparaît dans ce blog que toutes les adolescentes avaient été isolées de leurs familles 49 semaines par an, obligées de se confier exclusivement à leurs « directeurs spirituels », à peine plus âgés qu’elles. Elles décrivent leurs sentiments d’impuissance, d’humiliation, d’absence de confiance en soi et de profonde solitude…
Source : D’après traduction de Huffington Post, Nicole Winfield, 09.07.2012