Drame à l’arbalète : la police sur la piste d’une secte

Un drame, en deux actes et aux circonstances encore floues, a touché les régions de Bavière et de Basse-Saxe distantes de plusieurs centaines de kilomètres. Les cinq victimes originaires de Rhénanie-Palatinat appartiendraient à un mouvement sectaire ésotérique composé de huit membres (4 hommes, 4 femmes) fascinés par la mort et le Moyen-Âge.


À Passau (Bavière), les corps d’un homme et de deux femmes, criblés de carreaux d’arbalète ont été retrouvés dans une auberge. L’homme âgé de 53 ans, portant une longue barbe blanche, est décrit comme le gourou dominateur du groupe. Tyrannique, il traitait durement les autres membres et plus particulièrement les femmes qui lui étaient totalement soumises, notamment sexuellement. Il aurait été entraîneur en arts martiaux et gérant d’une boutique médiévale.

À Wittingen (Basse-Saxe), les corps de deux femmes ont été découverts deux jours plus tard dans l’appartement d’une des victimes de Passau. La première serait une jeune fille de 19 ans en rupture avec sa famille depuis 3 ans. Ses parents avaient signalé sa disparition et incriminé un homme d’une cinquantaine d’années qui l’avait entraînée dans un club d’arts martiaux puis incité à rompre avec sa famille. Avant de quitter la maison familiale, leur fille avait changé de comportement et était totalement obsédée par son entraîneur parvenu à avoir une emprise sur elle en quatre à six semaines seulement. La police a facilement fait le lien entre l’homme découvert à Passau et le « gourou » décrit par les parents de la jeune femme.

L’autre victime de Wittingen serait une institutrice de 35 ans, épouse officielle du gourou ; c’est en venant lui annoncer la mort de son mari, que la police a découvert les corps des deux femmes. La cause de leur mort reste à ce jour inconnue.

Rien ne peut faire penser à une dispute. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un « pacte suicidaire ». A Passau, le « gourou » aurait commandé à un des trois membres de les abattre et de se suicider ensuite. Quant aux deux femmes de Wittingen, le flou demeure ; la cause et les circonstances de leur mort restent à ce jour inconnues.

(Sources : Journal de Montréal et le Point, 15.05.2019 & Planet.fr, 16.05.2019 & Heidelbert.24, 17.05.2019)