La famille d’une jeune femme du Nord, disparue depuis quelques mois, se mobilise pour la retrouver. Âgée de 28 ans, elle serait partie en Allemagne avec un groupe dissident de l’Église Adventiste du 7e jour. Tombée sous l’influence de la dirigeante, elle n’a plus donné signe de vie depuis le mois de mars 2018.
La jeune femme s’est rapprochée en 2015 de l’Église adventiste du 7e jour, alors qu’elle se trouvait à Tours pour son travail. Tout bascule en 2017, lorsqu’elle se rend dans un centre adventiste de thérapies alternatives situé au Portugal. C’est là qu’elle rencontre , une jeune allemande adepte de l’Église, et tombe rapidement sous son influence. Peu de temps après sa rencontre, elle se fait baptiser, lors d’une cérémonie au cours de laquelle ses parents ont entendu des phrases étonnantes comme : « si vous n’êtes pas bien avec votre famille, on sera votre famille d’accueil ». Par la suite ses parents constatent de nombreux changement dans le comportement de leur fille. Son style vestimentaire devient très austère « pour ne pas attirer la convoitise ». Elle refuse de faire des activités avec sa famille le samedi pour ne pas aller contre une règle de l’Église qui interdit de faire travailler des gens ce jour-là.
Sa famille reconnaît avoir eu beaucoup de signes d’alerte, mais n’avoir réalisé qu’en janvier 2018 qu’il y avait un problème. Après une dispute lors des fêtes de fin d’année, la jeune femme a quitté brusquement la maison de ses parents. Les contacts s’espacent, elle ne répond que très rarement au téléphone. Dans le même temps la jeune femme passe la majorité de son temps avec la dirigeante. En février tout s’accélère, elle quitte son travail, son appartement. Ses parents la revoient une dernière fois lors de son déménagement. Ayant accepté de boire un café avec eux, elle se ravise sous l’influence de la dirigeante, présente sur les lieux, et part avec elle. Depuis ces événements, la famille a appris que la leader et son compagnon étaient exclus depuis plusieurs années de l’Église adventiste.
Très inquiète et sans nouvelles (son portable n’est plus en service et sa voiture a été vendue), sa famille a envoyé des courriers au procureur, a déposé un signalement à la police et a contacté la Miviludes. La Miviludes a reçu un premier signalement en mars, confirme la Secrétaire générale Anne Josso. « En mai, la situation est devenue plus préoccupante avec un départ à l’étranger dans un groupe missionnaire itinérant. La Miviludes a pris contact avec les services extérieurs et partenaires étrangers pour les alerter. Compte tenu du drame de la perte du papa, on a actionné l’ensemble des relais pour tenter de la localiser. ». En effet, en juin sa famille a lancé un dernier appel pour qu’elle vienne assister à l’enterrement de son père, sans succès.
(Sources : France3 Régions Hauts-de-France, 17.06.2018, La Voix du Nord, 19 & 26.06.2018)