Claude Guillot, pasteur baptiste, est accusé d’avoir abusé physiquement et psychologiquement des enfants de l’école La Bonne Semence de Victoriaville et d’une école clandestine de Québec. Une décision rendue par la Cour d’appel du Québec a donné son feu vert à la constitution d’une action collective contre le pasteur, l’Église évangélique baptiste de Québec-Est, l’Église baptiste évangélique de Victoriaville et l’Association d’églises baptistes évangéliques au Québec.
Dans cette affaire la Cour supérieure avait estimé qu’une action collective n’était pas possible du fait des situations, des époques et des faits différents selon les plaignants. La juge avait recommandé des poursuites au civil à titre individuel. La cour d’appel a donc cassé ce jugement arguant de la présence d’éléments communs qui permettent de facto la mise en place d’une action collective. En effet, les victimes reprochent toutes au pasteur Claude Guillot d’avoir commis des violences physiques et psychologiques à leur encontre alors qu’ils étaient mineurs et qu’il occupait une position d’autorité.
Dans cette affaire, les avocats des victimes affirment en outre que l’Église évangélique baptiste de Québec-Est, l’Église baptiste évangélique de Victoriaville et l’Association d’églises baptistes évangéliques au Québec étaient au courant des violences commises par le pasteur mais qu’une culture du silence lui a permis de continuer son activité au détriment de la sécurité des enfants.
(Source : Le Devoir, 04.10.2021)