Nouvel épisode dans l’affaire de travail dissimulé chez les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée : le procureur en charge de l’affaire a fait saisir 950 000 euros sur les comptes de l’association.
Cette somme correspond à une estimation des arriérés de rémunérations et de cotisations sociales relatifs à l’emploi d’étrangers démunis d’une autorisation de travail et au recours aux personnes exerçant un travail dissimulé.
L’association accueillait des femmes venant d’Afrique et d’Asie qui pensaient entrer dans un ordre religieux mais qui travaillaient en fait clandestinement dans des restaurants de l’association. Elles étaient employées sans salaire ni protection sociale et devaient suivre un rythme de travail effréné.
Dans cette affaire plusieurs plaintes ont été déposées et regroupées. En novembre dernier, la représentante légale de l’association a été mise en examen en tant que personne morale par le parquet du tribunal de Grande instance d’Epinal1.
L’Église a pris ses distances avec l’association en 2017. En plus de l’enquête civile les Travailleuses Missionnaires font aussi l’objet d’une enquête canonique mandatée par le Vatican.
(Source : La Croix, 13.08.2018 & France 3 Normandie, 14.08.2018)
1. Lire sur le site de l’UNADFI, L’association soupçonnée de travail illégal : https://www.unadfi.org/groupes-et-mouvances/l-association-soupconnee-de-travail-illegal/
Lire sur le site de l’UNADFI, l’ensemble des articles sur les Travailleuses missionnaires : https://www.unadfi.org/mot-clef/travailleuses-missionnaires-eau-vive/
