L’entreprise One Taste visée par le gouvernement fédéral

Deux anciennes cadres de OneTaste, une société de « bien-être sexuel », ont été inculpées par le gouvernement fédéral. Elles sont, entre autres, accusées de manipulation sur les membres de la société, qu’elles contraignaient à des rapports sexuels.

En 2022, le documentaire Orgasm inc : The story of OneTaste avait révélé le fonctionnement toxique de OneTaste. Dans un communiqué, le ministère de la justice des Etats-Unis a déclaré que Nicole Daedone et Rachel Cherwitz, respectivement fondatrice et responsable des ventes de OneTaste, avaient soumis les employés, les contractuels et les clients à des abus d’ordre « économique, sexuel, émotionnel et psychologique ». Toujours selon cette déclaration, « surveillance, endoctrinement, et intimidation » caractérisent les méthodes des deux anciennes cadres, qui interdisaient également aux stagiaires tout contact avec l’extérieur. Les procureurs affirment que OneTaste « ciblait » les individus au passé traumatique, leur promettant la guérison à travers la « méditation orgasmique ». En plus de devoir manifester un « engagement absolu » envers Daedone et sa doctrine, les membres devaient verser plusieurs milliers de dollars avant de pouvoir suivre un séminaire de bien-être sexuel. A la suite de ce premier séminaire, les stagiaires devaient s’installer et vivre en communauté dans des locaux surveillés, et y avoir des rapports sexuels en vue d’obtenir « la liberté » et d’atteindre « l’éveil ». Daedone et Cherwitz auraient également forcé certains membres à avoir des rapports sexuels avec des investisseurs, les menaçant de lourdes conséquences s’ils n’acceptaient pas : aucune « résistance aux ordres de Daedone et Cherwitz n’était tolérée » et la remise en cause de leurs directives « avait souvent pour conséquences des critiques, des humiliations publiques et des représailles […] ». Cherwitz est apparue devant la cour au début du mois de juin mais Daedone aurait quitté le pays et serait en fuite. Toutes deux risquent jusqu’à vingt ans de prison si elles sont reconnues coupables. 

(Source : thedailybeast.com, 06.06.2023)

  • Auteur : Unadfi