La méditation n’est pas un soin thérapeutique

La méditation de pleine conscience prétend avoir de nombreuses vertus. Si, en apparence, elle ne peut pas faire de mal, il existe en réalité des limites à cette pratique qui peut provoquer angoisse et sentiment d’isolement lorsqu’elle se substitue à une nécessaire psychothérapie.


Les soins psychothérapeutiques sont basés sur la relation entre le patient et le thérapeute. C’est l’interaction entre les deux qui aboutira à un travail « d’information, de compréhension, d’élaboration mais aussi de soutien, d’aide et d’accompagnement ».
La pratique de la méditation cache souvent un évitement de la nécessité d’une relation de soin, car la démarche est loin d’être aisée. Le danger est de laisser s’installer une détresse non prise en compte, d’autant que la méditation est souvent associée à un refus d’une médication.

Dans un large mouvement de contagion intellectuelle, la grande majorité des « méditants » sont enthousiastes et prétendent accéder à un épanouissement personnel. Quelques-uns cependant n’arrivent pas à méditer, agacés physiquement et mentalement par des pensées qui tournent en rond ; enfin, certains d’entre eux peuvent connaître une expérience proche d’état de dépersonnalisation anxieuse ou d’un vide intense.

(Source : Atlantico, 11.12.2018)