Cette pratique, qui n’a pas prouvé son efficacité, est adoubée par de nombreux patients. Mais elle n’est pas sans risque, rappelle la Miviludes.
Les personnes atteintes de cancer ont ainsi parfois recours à un coupeur de feu pour apaiser les effets secondaires des traitements. D’autant que certains praticiens proposent leurs services gratuitement et à distance. De plus, les soignants semblent de plus en plus ouverts à certaines PSNC, parmi lesquelles celle des coupeurs de feu. Dans certains cas, ce sont même les oncologues qui la recommandent à leurs patients, et certains hôpitaux tiennent des listes de praticiens à disposition de la patientèle. Les soignants justifient cette attitude par la volonté de proposer des noms de praticiens fiables, ne sollicitant pas de rémunération.
Dans ce contexte, un grand nombre de patients se tournent vers un coupeur de feu pendant leur protocole de soins. Une étude récente conclut que 58 % des patientes suivies pour un cancer du sein avaient recours à un coupeur de feu. Toutefois, cette étude démontre également que le taux d’effets secondaires liés à la radiothérapie était le même pour les patientes ayant recours à cette pratique que pour les patientes n’y ayant pas recours. L’un des coauteurs de cette étude, le radiothérapeute Nicolas Magné, explique : « les patients étaient contents d’avoir eu recours à un coupeur de feu, mais il n’y avait pas de différence en termes d’effets secondaires, si ce n’est que ceux qui avaient eu recours au coupeur étaient plus fatigués, sans qu’on comprenne pourquoi ».
La Miviludes rappelle que « tout risque de dérive ne peut pas être écarté » avec un coupeur de feu, risque caractérisé par « une déstabilisation mentale, des coûts de prestation démesurés, des ruptures familiales et des atteintes à l’intégrité physique des personnes ».
(Sources : Sud-Ouest, 29.09.2024 & Doctissimo, 05.10.2024)
A lire sur le site de l’Unadfi : Les Français et les thérapies alternatives : https://www.unadfi.org/actualites/domaines-dinfiltration/sante-et-bien-etre/pratiques-non-conventionnelles/les-francais-et-les-therapies-alternatives/