
De plus en plus de PSNC prétendent pouvoir soulager des pathologies mal traitées par la médecine conventionnelle.
L’offre de PSNC dédiées aux pathologies historiquement délaissées par la médecine semble s’étoffer de jour en jour, comme en témoigne le large éventail de pratiques et remèdes destinés à guérir l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ou encore le syndrome prémenstruel (SPM). Des pathologies caractérisées par une longue errance diagnostique et une faible offre thérapeutique conventionnelle.
C’est donc un véritable marché qui prolifère pour attirer les patientes en souffrance : gummies aux CBD, cures de curcumine, œuf de Yoni… Pour convaincre les malades, des vendeurs se dotent même des codes et vocabulaires de véritables laboratoires pharmaceutiques, comme « Le Lab de l’endo » ou « Gyneika », en misant sur des packagings attrayants et des slogans féministes. Le point commun de ces remèdes est leur coût, généralement très élevé et à la charge de la patiente, et leur absence de preuve d’efficacité. Pourtant, certains de ces produits sont parfois légitimés par le corps médical, qui peut promouvoir diverses PSNC auprès de patientes, malgré l’absence de données probantes sur leur efficacité et leur sécurité.
Certaines PSNC frôlent même la dérive sectaire : dans un rapport de 2022, la Miviludes pointait d’ailleurs le risque lié aux offres thérapeutiques dédiées à l’endométriose.
(Source : Charlie Hebdo, 16.12.2024)