Cupping, ostéopathie, cryothérapie … Les PSNC sont omniprésentes dans le milieu sportif.
Les PSNC fleurissent chez les athlètes, en quête d’optimisation de leurs performances sportives ou d’un moyen de contrer la fatigue et d’éventuelles douleurs.
C’est par exemple le cas du cupping (thérapie par les ventouses), une pratique interdite par l’Ordre des Kinésithérapeutes en France. Dès les Jeux Olympiques de Rio, en 2016, les bénéfices de cette thérapie avaient été vantés par Michael Phelps. Alors qu’il n’existe pas de preuves scientifiques de l’efficacité de cette pratique, elle était encore bien présente aux Jeux de Paris, comme en témoignent les larges cercles rosés visibles sur les corps de certains nageurs.
Une autre PSNC connaît un essor fulgurant dans le milieu sportif : la cryothérapie. Selon les tenants de cette pratique, le froid – en prenant par exemple un bain glacé – stimulerait la récupération des athlètes. Ainsi, un récent article du British Journal of Sports Medicine révélait que 1500 tonnes de glace avaient été sollicitées par les différentes fédérations présentes aux JO de Paris. « Seulement » 650 tonnes ont finalement été mises à disposition, soit tout de même 10 fois plus que ce qui avait été fourni lors des JO de Tokyo en 2021. Comme le rappelle l’article, la glace peut avoir son utilité dans des situations spécifiques, comme les coups de chaleur ; mais en ce qui concerne la récupération sportive, les bénéfices restent à démontrer. Cette pratique a en plus un impact écologique conséquent, puisqu’elle nécessite de produire – et de conserver – d’importantes quantités de glace.
Quant à l’ostéopathie, elle reste sans surprise la PSNC la plus plébiscitée par les athlètes. Des ostéopathes sont ainsi présents dans les staffs des fédérations et même dans les équipes de la clinique officielle des JO, qui assure le suivi quotidien de la santé des athlètes. Une pratique dont les bienfaits sont contestés : certains courants, comme l’ostéopathie crânienne ou viscérale, n’ont jamais prouvé leur efficacité, quand d’autres, proches des techniques de kinésithérapie, ne présentent pas d’avantage par rapport à cette dernière. Selon Pascale Mathieu, présidente de l’Ordre des Kinésithérapeutes, « les ostéopathes offrent surtout aux athlètes du bien-être sans propriété curative ».
Certains laboratoires ont également repéré la manne financière représentée par le milieu sportif. Le laboratoire Sanofi a ainsi mis en vente un patch antidouleur, Initiv, promu par des figures telles que Kevin Mayer. Selon le fabricant, « Initiv promet d’agir « en synergie » avec le corps humain, en reflétant puis renvoyant les infrarouges émis par l’organisme ». Toutefois, aucune étude à la méthodologie rigoureuse (incluant notamment un groupe de comparaison « placebo ») n’a été réalisée sur ce produit.
(Sources : What’sUpDoc Le Mag, 29.07.2024, 20 minutes, 29.07.2024, Konbini, 29.07.2024, La Dépêche, 29.07.2024)