Dans sa rubrique santé le quotidien El Mundo a publié un article sur le reiki. Le reiki se présente comme une technique permettant de retrouver l’équilibre de l’organisme. En Espagne cette technique a été utilisée dans certains hôpitaux publics comme une thérapie aidant certains patients notamment ceux qui suivent une chimiothérapie. Dans l’article d’El Mundo, plusieurs spécialistes alertent sur cette pratique.

Pour María Begoña Barragán García, présidente du groupe espagnol des patients atteints de cancer (GEPAC), aucune preuve scientifique ne démontre que le reiki peut guérir ou traiter une maladie. Les adeptes défendent l’idée que cette technique relaxe, améliore l’humeur ou encore réduit l’anxiété. La présidente du GEPAC rappelle que ces prétendues vertus ne sont en aucun cas le traitement d’une maladie et qu’un café entre amis peut procurer les mêmes bienfaits.

Pour Miguel Ángel Sánchez Chillón, président du Collège Officiel des Médecins de Madrid (ICOMEM), le plus grand risque de ces thérapies est qu’elles peuvent conduire à l’abandon des soins chez les personnes rendues vulnérables par leur maladie.
La présidente du GEPAC parle d’un abus de confiance des personnes malades et vulnérables de la part de pseudo scientifiques et escrocs qui avec des séances gratuites cherchent à attirer et transmettre la pratique du reiki. De plus l’apparition du reiki dans des lieux de santé accorde une validation à une pratique sans fondements scientifiques.

Face aux manques de preuves scientifiques, alors que le reiki était en pleine expansion dans les hôpitaux publics, notamment à Madrid, des communautés autonomes ont choisis d’en interdire par une circulaire la pratique et la promotion. Cette mesure a été favorablement accueillie par l’ensemble des communautés scientifiques.

(Source : Ries, 17.07.2018)

Lire sur le site de l’UNADFI, Le reiki et ses dérives : https://www.unadfi.org/domaines-dinfiltration/sante-et-bien-etre/pratiques-non-conventionnelles/le-reiki-et-ses-derives/