
Les dérives sectaires liées au cancer mettent en danger des patients vulnérables, en leur offrant des solutions qui peuvent s’avérer fatales.
Le dernier rapport de la Miviludes révèle que plus de la moitié des signalements concernant les dérives sectaires dans le domaine de la santé se rapportent au cancer. Parmi les pratiques dénoncées, on trouve des PSNC non validées scientifiquement comme l’urinothérapie, le jeûne, ou la “déprogrammation biologique”, qui éloignent les patients des soins médicaux efficaces et les exposent à de graves risques.
Midi Libre relate notamment le parcours d’une jeune femme de 34 ans atteinte d’un cancer du cerveau. Ayant rejeté la chimiothérapie au profit de conseils trouvés dans des livres de naturopathie pendant 7 mois, elle est décédée seulement deux semaines après avoir commencé un traitement conventionnel. Sa sœur a expliqué au journal local qu’un ostéopathe lui avait notamment annoncé que la chimiothérapie allait la tuer, ce qui avait favorisé la recherche de traitements « naturels ».
Une autre patiente, ayant souffert d’un cancer du sein récidivant, a été manipulée par un acupuncteur proposant des méthodes comme les lavements au café et un régime à base de jus. Elle rapporte des séances très douloureuses ; le praticien l’a également encouragée à arrêter les soins conventionnels et à déménager loin de ses proches.
Face à cette situation, la Miviludes a signé une convention le 08 avril dernier avec la Ligue contre le cancer, afin de mettre en place différentes mesures pour protéger les malades. Des référents « Miviludes » seront par exemple présents dans chaque comité départemental pour repérer et signaler rapidement les dérives thérapeutiques.
(Sources : Midi Libre, 08.04.2025, BFMTV, 08.04.2025, Le Parisien, 08.04.2025)