Doctolib appelle à une législation plus claire sur les PSNC

Sur la plateforme de prise de rendez-vous médicaux, il est toujours possible de réserver des consultations avec des naturopathes, des ostéopathes, voire des chamans.

Il y a quelques mois déjà, plus de 5 000 praticiens de PSNC avaient été déréférencés sur Doctolib après les alertes de nombreux professionnels de santé. Une mesure insuffisante pour certains soignants, qui estiment que trop de praticiens douteux sont encore présents sur la plateforme.

Selon un porte-parole de Doctolib, « les praticiens sont libres de leur description, puis nous les modérons selon la loi ». La plateforme pointe donc l’absence de législation claire sur le sujet : «  Nous demandons aux autorités sanitaires de donner un cadre juridique le plus clair possible. […] Les pratiques sont encadrées par les Ordres. Or, le cas des psychologues ou des ostéopathes est plus complexe car ils n’en ont pas, tout en étant reconnus par l’État ».

Une modératrice de Doctolib indique ainsi que parmi les 150 000 professionnels de santé présents sur la plateforme, environ 15 000 profils sont contrôlés chaque mois et 1 000 supprimés par an. Toutefois, une zone grise persiste autour de certaines pratiques : « Nous signalons les profils problématiques à l’Ordre et à l’ARS, mais quelle doit être la réponse de Doctolib ? Sachant que dans des hôpitaux, il y a de la médecine chinoise, de l’acupuncture… Les Ordres doivent prendre leurs responsabilités. »

« Est-ce notre rôle de combler le vide législatif, alors qu’aucun gouvernement n’a réussi ? » interroge l’entreprise. 

(Source : La Provence, 17.09.2024)

  • Auteur : Unadfi