Klaus Ross, un naturopathe néerlandais qui prétendait soigner le cancer grâce à un traitement alternatif non-toxique et 100% naturel, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour homicide par négligence suite au décès, en 2016, de trois patients traités dans sa clinique.
Il avait choisi d’installer son « Centre de cancérologie biologique » dans un village frontalier en Allemagne où la législation sur les médecines alternatives est moins réglementée. En effet, en Allemagne, les praticiens non médicaux doivent seulement passer un examen oral et un écrit au service de la santé pour pouvoir s’installer avec, pour prérequis, une formation qu’ils peuvent suivre dans un centre ou à domicile. Ils peuvent obtenir l’examen sans avoir jamais traité un patient dans le cadre d’une formation.
Jusqu’à la fermeture de sa clinique en 2016, Klaus Ross y recevait des patients atteints de cancer auxquels il administrait de fortes doses de 3-bromopyruvat, un traitement expérimental qu’il avait conçu dont l’efficacité n’a pas été évaluée scientifiquement sur l’homme. Les trois personnes décédées, une belge et deux néerlandais, étaient mortes quelques jours après l’administration du produit.
Sa clinique proposait d’autres thérapies : injections d’auto-vaccins conçus à partir de germes pathogènes issus du corps des patients malades (nosodes), séances de kinésiologie et d’acupuncture, injections de MMS1, perfusions de vitamine C à haute dose… Selon des témoins entendus par la police lors de l’enquête, plusieurs d’entre eux se seraient endettés pour financer leur traitement.
À la suite de cette affaire, le Bundestag a modifié la loi allemande sur les médicaments. Les praticiens holistiques doivent d’abord obtenir une licence pour pouvoir prescrire des médicaments sur ordonnance – jusqu’à présent, ils n’avaient qu’à le signaler à l’autorité compétente.
(Sources : RTL Info, 15.07.2019 & Med Watch, 16.07.2019)
