Une vie après le complotisme

Après plusieurs années d’adhésion à des théories complotistes, Odile Maltais en est sortie et désire maintenant utiliser son histoire pour aider des complotistes à sortir de l’emprise de ces croyances.

À la suite de son divorce Odile Maltais se tourne vers la spiritualité et entend parler d’apocalypse et de contrôle de la population. A la suite d’un déménagement loin de chez elle, elle noue des amitiés avec de nombreuses personnes soutenant des théories complotistes. Dans une interview au Journal de Montréal, elle raconte le peu de sommeil et le temps considérable passé sur les réseaux sociaux. Au moment de la pandémie, elle participe à des nombreuses manifestations. Elle s’était liée d’amitié avec un homme particulièrement ancré dans les idées complotistes. Un jour cet ami disparait et elle apprend par des membres du groupe qu’il est allé se cacher car il avait trop de preuves et que Donald Trump l’avait mis en sécurité.

Même si elle était un peu sceptique, Odile Maltais cherchait des réponses sur Internet et bien souvent ces réponses collaient avec ce que lui disaient ses amis des groupes complotistes. Mais la disparition de son ami a eu un effet déclencheur l’incitant à chercher des réponses sur d’autres sites que ceux qu’elle fréquentait. Elle réalise alors le non-sens et le manque de vérité des théories conspirationnistes auxquelles elle adhérait.

Ces recherches l’amènent vers des associations comme Info-Secte ou le Centre de prévention contre la radicalisation pouvant mener à la violence qui l’aident et elle constate les similitudes avec l’emprise sectaire. Forte de son expérience personnelle elle aimerait pouvoir avec ces organismes aider les familles et les amis de complotistes à comprendre leurs proches et leur apporter un soutien pour les faire sortir de ces théories.

(Source : Le Journal de Montréal, 06.10.2021)

  • Auteur : Unadfi