Peine alourdie pour la gourelle du Parc d’Accueil

Françoise Dercle a été condamnée à cinq ans de prison fe rme par la Cour d’appel de Caen .


Le 22 janvier 2013, le Tribunal correctionnel de Lisieux (Calvados) avait condamné Françoise Dercle, leader de la communauté du Parc d’Accueil à cinq ans de prison dont un an avec sursis, et à verser plus de 450 000 euros de dédommagement à la vingtaine de victimes qui s’étaient portées parties civiles.

La Cour d’appel de Caen a infirmé ce jugement condamnant Françoise Dercle à 5 ans d’emprisonnement (l’année de sursis ayant été retirée). Cette peine est le maximum encouru dans le cadre d’une condamnation pour abus frauduleux d’état de faiblesse.

Absente à l’énoncé de la décision de la Cour, un mandat d’arrêt avait été lancé contre la responsable de la « secte de Lisieux ».

Entre 2002 et 2007, elle avait obtenu d’une vingtaine d’adeptes un total asservissement les ayant conduits à des actes avilissants. En 2004, des plaintes convergentes avaient permis de démarrer une enquête.

La confirmation de cette condamnation est un soulagement pour les victimes. L’UNADFI et l’ADFI Normandie, présentes à leurs côtés depuis de nombreuses années, s’en félicitent.

Françoise Dercle a finalement été arrêté à son domicile et incarcérée à la prison de Caen.
(Catherine Picard, Communiqué, le 16.10.2013)|

Le rôle déterminant de l’ADFI Normandie

Pour l’ADFI Normandie, l’affaire du Parc d’Accueil de Lisieux commence début 2004 : une personne, inquiète pour son amie, prend contact avec l’association.
Cette amie, responsable de jeunes d’un lycée de Lisieux a intégré un groupe fondé par une professeure d’anglais de ce lycée, qui préconise un projet pédagogique paraissant inquiétant.

Parallèlement, sont organisées par cette professeure des rencontres de prières entre adultes, mais également des pratiques sexuelles tendancieuses qui iraient jusqu’à l’échangisme.
L’ADFI en informe immédiatement le Directeur de l’établissement ainsi que les services de la Police Judiciaire.
En novembre 2006, une jeune fille, membre de ce groupe, est dirigée par son employeur vers l’ADFI pour faire part des sévices qu’elle a subis : viols, et autres violences sexuelles. L’association l’incite à déposer plainte auprès de la Police Judiciaire ; l’enquête peut démarrer. S’organise alors un travail en réseau entre la Police judiciaire, les juges d’instruction, la Miviludes et l’ADFI. (…)