Une association née à Rennes lutte avec les familles

Confrontés à une nébuleuse de petits mouvements « dont on ne connaît pas toujours l’origine », les bénévoles de l’ADFI Rennes reçoivent entre 10 et 20 appels à chaque permanence. Ces derniers constatent que de nouveaux groupes naissent régulièrement, « collant » adroitement à l’actualité et apportant « des » réponses à des problèmes de société tels que l’éducation avec des propositions de stages et des cours de soutien scolaire…


– Les sectes sont-elles en sommeil en Bretagne ?Retour ligne automatique
La Bretagne ne se démarque pas de la tendance nationale. Les mouvements sectaires importants qui, auparavant, avaient pignon sur rue ont « quasiment disparu ». Des réseaux de type sectaire ont pris le relais, prenant dans leurs filets des personnes en quête de repères ou des jeunes souvent coupés de leur famille. Les petites annonces et internet demeurent « un vecteur de recrutement prisé ».Retour ligne automatique
Ces réseaux sectaires qui avancent masqués derrière des associations, recrutent sur « les thèmes en vogue » : le « bio », le développement personnel, les stages de formation, l’accompagnement des mourants, la psychothérapie… « Le thème de la santé permet de capter des gens malades, à qui la médecine traditionnelle offre peu d’espoirs », explique un spécialiste. Le « ressentiment » qui en résulte est exploité pour les inciter à rejoindre un groupe sectaire.Retour ligne automatique
Reste la difficulté de contrer les mouvements à caractère sectaire devant les tribunaux car il faut apporter la preuve qu’il y a eu « abus de faiblesse » explique l’avocat Me Boquet qui a « défendu des dizaines de familles de victimes au début des années 1990 ».

Source : Ouest-France, Aurélie Lemaître, 20.12.2006