Rapport 2007 de la MIVILUDES


Communiqué de presse de l’UNADFI

La MIVILUDES qui vient de remettre son rapport 2007 au Premier Ministre témoigne pour la cinquième fois de sa singularité et de son efficacité dans l’aide qu’elle apporte aux victimes de mouvements sectaires et à leur famille. Des victimes niées par ces mouvements qui voudraient qu’elles demeurent« invisibles », ainsi que le note Jean-Michel Roulet, président de la MIVILUDES.

Il ressort de ce rapport que l’année 2007 a été marquée « plus encore que les précédentes » par des actions de lobbying « effrénées » de la part de certains groupes sectaires et de leurs satellites. Et comme beaucoup de responsables politiques, associatifs et administratifs, les cadres de la MIVILUDES ont dû faire face à leurs actions d’intimidation, de harcèlement et à des poursuites judiciaires…

La Mission dresse une fois encore un constat inquiétant, notant que les risques sectaires existent toujours dans le domaine économique et dans le secteur de la santé. Le rapport analyse ainsi une dérive psychothérapeutique génératrice de drames familiaux : le syndrome des faux souvenirs, phénomène largement répandu dans plusieurs pays. En France, sa progression a justifié la création d’une association de victimes, l’AFSI (Alerte Faux Souvenirs Induits) qui a, d’ores et déjà, recueilli 200 témoignages. Au cours des trois dernières années, de nombreux signalements ont été effectués auprès de la MIVILUDES par des parents brusquement accusés d’inceste ou de pédophilie par l’un de leurs enfants. Ces accusations sont la plupart du temps suggérées par des thérapeutes. L’UNADFI rappelle qu’à ce jour, la profession de psychothérapeute n’est toujours pas réglementée.

L’UNADFI rejoint les préoccupations de la Mission et retient ses mises en garde concernant la vente multi-niveaux, le satanisme, « même s’il n’atteint pas des proportions alarmantes » et le néo-chamanisme avec l’apparition d’une plante hallucinogène, la datura, qui, contrairement à l’iboga et à l’ayahuasca, ne fait l’objet d’aucune législation précise.

Ce cinquième rapport illustre le rôle primordial joué par la MIVILUDES dans les domaines de la prévention et de l’information.

Catherine PICARD, Présidente de l’UNADFI