Chaque épisode météorologique extrême déclenche une nouvelle vague de haine à l’encontre des climatologues. Les attaques fusent, souvent violentes, et cette hostilité se fait de plus en plus brutale.

Ce 25 juin, le météorologue Serge Zaka, figure reconnue de la vulgarisation scientifique, a dénoncé sur X les messages racistes, déshumanisants et incitant au suicide, qu’il reçoit quotidiennement : « Est-il normal, dans un pays civilisé, qu’un scientifique du climat reçoive de tels messages ». Et de s’interroger : « ceci dépasse l’expression d’un désaccord, il s’agit de messages d’une rare violence, relevant potentiellement du pénal ».

Serge Zaka n’est pas seul. D’autres climatologues comme François Jobard, de Météo France, subissent eux aussi une virulente hostilité lorsqu’ils alertent sur des données préoccupantes, comme la hausse des températures de la Méditerranée. Chaque déclaration scientifique semble alimenter un climat de haine où la désinformation et conspirationnisme prospèrent.

Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il s’intensifie. Il rappelle les dérives observées aux États-Unis lorsque les militants QAnon ont visé les scientifiques. Le climatoscepticisme, soutenu parfois politiquement, dépasse les frontières et s’enracine dans les discours de haine.

Face à cette violence, les scientifiques français demandent désormais une réponse politique claire pour leur protection estimant que « continuer à faire de la science dans un tel climat, c’est aujourd’hui un acte de courage ». 

(Source : Midi Libre, 27.06.2025)

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