
Un collectif de soignants et d’experts appelle au non-remboursement des pseudo-thérapies et à une médecine basée sur des preuves scientifiques.
Dans une tribune parue le 5 mai 2025, un large collectif de soignants et d’experts s’oppose au remboursement des PSNC par les mutuelles. Ce positionnement fait suite à la signature récente d’un contrat entre l’Etat et la MGEN et CNP assurances, qui deviennent, à partir de 2026, les complémentaires santé obligatoires pour les agents de l’Education Nationale.
Toutefois, ces contrats prévoient la prise en charge de plusieurs PSNC : homéopathie, ostéopathie, acupuncture… Le collectif dénonce donc le financement par la solidarité nationale de pratiques non validées, qui risque d’attiser la confusion entre médecine conventionnelle et PSNC. La tribune souligne que cette prise en charge s’effectue au détriment de pratiques dont l’efficacité a été démontrée et qui ne sont pourtant pas remboursées, comme la psychologie ou la diététique. Le collectif appelle donc au déremboursement des PSNC par les mutuelles, tel que proposé dans un récent rapport du Sénat. Le recours à ces pratiques relèverait, selon le collectif, d’un choix personnel, qui n’aurait donc pas à être assumé par la collectivité. Parmi les signataires figurent des institutions comme l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes et l’Ordre des Sages-Femmes, des regroupements comme le collectif NoFakemed, ainsi que des figures comme Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé.
(Source : L’Express, 05.05.2025)