
La fasciathérapie ne bénéficie d’aucune reconnaissance scientifique officielle
Alors que le premier congrès international de fasciathérapie va se tenir à Vannes (56) les 9 et 10 mai, l’UNADFI souhaite rappeler que cette méthode de soin non conventionnelle, bien qu’autorisée, fait l’objet de nombreuses réserves de la part d’autorités sanitaires et professionnels reconnus.
La fasciathérapie repose sur la manipulation des fascias, membranes enveloppant les muscles et organes, et prétend soulager divers troubles physiques ou émotionnels. Or, cette approche ne bénéficie d’aucune reconnaissance scientifique officielle.
Plusieurs institutions se sont exprimées à ce sujet. Le Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes estime qu’aucune étude validée ne permet de considérer la fasciathérapie comme un soin fondé sur des preuves scientifiques. L’usage du titre de « fasciathérapeute » par un professionnel de santé constitue ainsi une faute disciplinaire.
L’Ordre national des infirmiers souligne que la fasciathérapie relève au mieux du bien-être et pourrait retarder la prise en charge de pathologies sérieuses.
La DGCCRF (Répression des fraudes), dans le cadre de ses enquêtes sur les pratiques de soins non conventionnelles, a déjà relevé des pratiques commerciales trompeuses ou des allégations infondées, notamment concernant des promesses de traitement de maladies graves.
Si la fasciathérapie n’est pas interdite, elle ne peut en aucun cas se substituer à un diagnostic ou à un traitement médical validé. L’UNADFI rappelle que certaines formes de pratiques alternatives mal encadrées peuvent favoriser une dérive sectaire, notamment par l’isolement du patient, la dépendance au praticien, ou la remise en cause des traitements médicaux conventionnels. L’UNADFI appelle donc à la plus grande vigilance face à toute promotion excessive ou promesse de guérison miracle.