Quatre ans ferme pour le psychanalyste jungien d’Ugines

Le Tribunal correctionnel d’Albertville (Savoie) a condamné Jacques Masset, psychanalyste autoproclamé, à cinq ans de prison dont une année avec sursis pour abus de faiblesse. Il a été jugé pour avoir prescrit à ses « patients » des rapports sexuels multiples, violents et dégradants. Il lui est également reproché de leur avoir soutiré d’importantes sommes d’argent. Sur les 91 victimes identifiées, dix-neuf se sont portées parties civiles. En effet, deux victimes se sont ajoutées, durant le procès, aux dix-sept déjà enregistrées.

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L’« antipsychiatrie » et la psychothérapie institutionnelle

La psychothérapie institutionnelle se comprend au regard de l’état de la psychiatrie au milieu du XXe siècle. En Europe et aux états-Unis, un certain nombre de psychiatres et philosophes vont en effet remettre en question la façon de traiter la folie en institution, en particulier son extrême médicalisation et les formes de stigmatisations sociales de la folie ; on a ainsi pu parler de mouvements « antipsychiatriques ».

En Italie, Franco Basaglia, psychiatre à Trieste influencé par les philosophes Heidegger, Sartre ou Foucault, marqué par les prises de position du psychiatre hongrois Thomas Szasz, et promoteur de la psichiatria democratica, s’opposera aux logiques asilaires de son pays jusqu’à promouvoir la « loi 180 » de 1978 qui abolit désormais en Italie toute institution asilaire (la loi n’est totalement appliquée que depuis 1994).
 

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Claude David, la dérive d’un psy

En septembre 2015, la Cour d’appel de Toulouse a confirmé la condamnation à deux ans de prison de Claude David, le fondateur de la communauté des Gens de Bernard, pour abus de faiblesse sur cinq victimes, dont des mineurs. Il semble intéressant de revenir sur le parcours de ce psychanalyste, exerçant depuis 40 ans dans diverses structures, et en délicatesse avec la justice depuis plus de quinze ans.

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Affaire Masset : un procès attendu

Jacques Masset, un psychanalyste de 70 ans va être jugé par le tribunal correctionnel d’Albertville pour abus frauduleux de l’état de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique. Ce procès vient au terme de plusieurs années d’instruction. Les plaintes reçues par l’ADFI Deux-Savoie Isère, dont les premières remontent à 2009, mettaient en cause le comportement de « gourou » de ce pseudo-thérapeute qui aurait profité de l’extrême vulnérabilité de ses victimes au moment des faits. Durant l’instruction, 72 victimes ont été identifiées. Dix-sept se sont constituées parties civiles. A leur côté, l’UNADFI s’est également constituée partie civile.

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GEMPPI

À Marseille (Bouches-du-Rhône), un colloque organisé par le Gemppi (Groupe d’étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l’Individu) a réuni soignants et experts en dérives sectaires sur le thème : Maladie ou malêtre, une vraie manne pour les gourous.

Les intervenants se sont succédé à la tribune pour évoquer les nouvelles thérapies « ambiguës » telles que l’EMDR1, les faux souvenirs et la mémoire manipulée dans le cadre de thérapies.
Sandrine Mathen du CIAOSN (Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles, Belgique), a présenté les dangers des médecines non-conventionnelles comme la Biologie totale des êtres vivants.
Serge Blisko, président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), a donné les clés pour identifier ces dangers. Pour lui, il y a urgence : « Les mouvements sectaires s’abritent derrière l’engouement des Français pour toutes les médecines dites alternatives, naturelles ou complémentaires ». La santé représente 30% des signalements reçus par la Miviludes en 2013.

Au Gemppi, 50% des demandes enregistrées relèvent de l’ « appât thérapeutique ». Derrière un discours apparemment scientifique se cache de l’occultisme. Certains indices tels que l’accumulation des disciplines exercées par un même praticien, doivent inciter à la prudence.

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Les gourous meurtriers sont-ils fous ?

Les leaders de sectes peuvent prétendre communiquer avec Dieu, être Dieu ou commettre des meurtres en « son nom ». Mais pour autant, sont-ils fous ? D’un point de vue médical, la réponse varie en fonction des cas mais sur le plan juridique, la réponse est souvent non, comme le rappelle Brian Holoyoda, professeur en psychiatrie à l’Université de Californie, auteur d’une étude sur le plaidoyer de non culpabilité pour cause d’aliénation mentale. Il se demande si ce plaidoyer, fondé uniquement sur l’appartenance à un mouvement sectaire, est automatiquement voué à l’échec.

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