L’ayahuasca, une substance illicite

L’Ayahuasca est un breuvage consommé traditionnellement par les chamanes des tribus indiennes d’Amazonie. Il est le résultat de l’infusion et de la réduction de deux végétaux : la liane « Banistériopsis caapi » et les feuilles de «psychotria viridis».

En France, l’arrêté du 20 avril 2005 a ajouté ces deux végétaux à la liste des substances illicites, classées comme stupéfiants.

Trois articles concernant l’Ayahuasca ont récemment été publiés soit dans la presse, soit sur Internet :
 

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« Hallucinantes veillées à l’iboga »

Une enquête ouverte au mois de mars 2010, après une « dénonciation pour dérives sectaires » avait permis d’établir que des membres de l’association Moungongo se retrouvaient régulièrement du côté de Chatenay Malabry (Hauts-de-Seine) pour participer à des « veillées d’initiation au bwiti », un rite ancestral gabonais au cours duquel étaient consommés des extraits de racines d’iboga, une plante classée en France depuis 2007 parmi les produits stupéfiants.
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La fièvre de l’ayahuasca

France Inter a consacré son émission « La tête au carré », du 10 octobre 2013, au tourisme chamanique. Étaient invités Jean-Loup Amselle (Jean-Loup Amselle est anthropologue et ethnologue Directeur d’études à l’EHESS et rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines.) qui vient de publier Psychotropiques. La fièvre de l’ayahuasca en forêt amazonienne et Vincent Ravalec, auteur et réalisateur, qui a témoigné dans deux ouvrages[1] de son expérience chamanique.
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Psychotropiques, la fièvre de l’ayahuasca en forêt amazonienne

La « fièvre » dont parle Jean-Loup Amselle dans son ouvrage (paru aux éditions Albin Michel), c’est cette nouvelle quête d’expériences initiatiques et de spiritualité New Age qui s’est emparée de touristes occidentaux. La demande croissante de ce nouveau tourisme a créé « les conditions d’une véritable industrie ».

L’expérience chamanique va de pair avec l’absorption d’ayahuasca. Ce breuvage à base de lianes, traditionnellement préparé par les chamanes des tribus indiennes d’Amazonie, qui, associé à la chacruna, devient hallucinogène. Le même phénomène de tourisme mystique et psychotropique se produit en Afrique avec une autre drogue : l’iboga. L’auteur pose la question : comment le Sud soigne-t-il le Nord ?

Le symptôme est à replacer dans son contexte, celui de la fin des grands récits, du déclin du rationalisme et de ses conséquences sociétales : fragmentation sociale, individualisme et repli sur soi, multiculturalisme et culte de la Nature. « Pour l’auteur, il convient d’ajouter au tableau le stade actuel du capitalisme addictif, celui qui exerce son pouvoir de séduction et de subornation par la consommation érigée en « impératif catégorique ». Le phénomène du tourisme psychotropique dérive aussi d’un comportement de consommateur. »

Les élites intellectuelles et artistiques sud-américaines, qui ont troqué l’espérance révolutionnaire contre cette forme de spiritualisme ethno-écolo-bobo commencent à être touchées. L’anthropologue colombienne, Alhena Caycedo-Fernandez, estime que ceux-ci pensent trouver auprès des chamanes un type de solution thérapeutique et spirituelle (…)

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