Une prétendue psychothérapeute du Clunisois a comparu devant le tribunal correctionnel de Mâcon pour exercice illégal de la médecine, usage et détention non autorisée de stupéfiants et abus frauduleux de la faiblesse sur personnes en état de sujétion psychologique. La prévenue est accusée de s’être livrée à des actes de nature thérapeutique entre 2005 et 2013. Elle a notamment utilisé des sangsues sur quatre personnes dont un bébé. La femme a déclaré qu’il s’agissait d’une « médecine ancestrale » pour laquelle elle avait été formée en Suisse.
Abus de faiblesse
Caractériser un abus de faiblesse
L’abus frauduleux de l’état de faiblesse est un fait de société de plus en plus médiatisé – le dossier de l’affaire Bettencout en est le plus célèbre exemple. Il se définit légalement comme le fait de profiter de la particulière vulnérabilité d’une personne afin de la conduire à faire des actes ou s’abstenir de faire des actes, ayant des conséquences particulièrement préjudiciables pour cette même personne. Il est réprimé par l’article 223-15-2 du Code pénal et puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.
Zeus sous les verrous
Un septuagénaire de Gujan-Mestras (33) a été mis en examen pour viols et abus de faiblesse. Depuis plusieurs années, il abusait de femmes sur lesquelles il exerçait son emprise. Les investigations ont démarré suite à un signalement à la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Le procureur de la République de Bordeaux a saisi l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Une victime de faux souvenirs témoigne
S.B. a été sous l’emprise d’un « humanothérapeute » durant 12 ans. Elle découvrira plus tard qu’il « n’avait rien d’humain, ni de thérapeutique » ; elle lui aura laissé 238.000 euros.
Benoit Yang Ting enfin condamné
Dans son délibéré [vivement attendu par les victimes], la Cour d’appel de Paris a condamné Benoît Yang Ting, poursuivi pour abus de faiblesse, à un an de prison avec sursis et à 50 000 euros d’amende. Son épouse et complice a, quant à elle, été condamnée à six mois de prison avec sursis et à 25 000 euros d’amende. Leurs victimes, Sophie Poirot et Bernard Toucheboeuf, avaient accusé Benoît Yang Ting de les avoir manipulées, leur instillant notamment de faux souvenirs traumatisants.
« Exclue pour faute morale »
Une femme, membre de la Mission Salut et Guérison (La Réunion), dénonce les agissements d’un pasteur qui ne cesse de s’acharner sur elle et sur sa famille depuis son divorce. Elle conteste son exclusion et les menaces qui pèsent sur ses proches.
Née au sein de la communauté qu’elle a longtemps servie au sein d’un groupe musical, elle ne comprend pas ce châtiment. Elle estime avoir le droit de refaire sa vie. Son nouveau compagnon a déposé une plainte pour diffamation publique car leurs noms ont été « cités et salis » durant le culte et devant leurs proches. Elle a demandé à un responsable de la Mission d’intervenir auprès du pasteur. Se montrant dans un premier temps compréhensif, il a finalement fait corps avec le pasteur.
Dans le cadre des psychothérapies : Déceler les facteurs de risques sectaires
Les questions qui se posent
Le domaine des psychothérapies se prête très mal aux évaluations et les possibilités de dérives de toutes sortes sont fort nombreuses, sans rapport, pour la plupart, avec l’embrigadement sectaire. La première question portera sur la façon de bien circonscrire les objectifs de la prévention dans le champ spécifique du sectarisme.
Une autre question porte sur les analogies et différences entre dépendance aux thérapeutes et emprise d’un groupe sectaire. Par ailleurs, il est important de savoir quelles sont les spécificités d’un contexte thérapeutique par rapport à d’autres contextes impliquant et mobilisateurs inducteurs de changements (contextes religieux et politiques
notamment). (…)
L’association Khloros et sa fondatrice impliquées dans deux affaires d’escroquerie culturelle
En décembre 2013, un concert organisé au Cambodge pour célébrer le temple d’Angkor Vat et le Ballet royal, s’est révélé être une vaste escroquerie. Danseuses, musiciens, architectes, techniciens, hôtelier attendent, depuis plus d’un an, les 600 000 euros que l’association organisatrice, Khloros Concert, leur doit. Pour sa défense, elle prétend que son principal mécène ne lui a pas versé les sommes promises.
Gabrielle Fréchette et ses acolytes accusés de négligence criminelle
La Cour du Québec a déclaré Gabrielle Fréchette, Ginette Duclos et Gérald Fontaine coupables de négligence criminelle ayant entraîné la mort de Chantal Lavigne et des lésions à Julie Théberge à la ferme Reine de Paix du Durham sud, le 28 juillet 2011.
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La loi About-Picard et le risque sectaire
Catherine Picard est la rapporteure de la loi About-Picard de 2001 créant un nouveau délit pénal, l’abus de faiblesse sur des personnes en état de sujétion psychologique. Cette loi a permis que le Code pénal reconnaisse la spécificité de l’emprise mentale.
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