Le thérapeute restera en prison

Placé en détention pour avoir violé une adolescente avant de l’entraîner dans un univers libertin, un thérapeute de Lannion a fait l’objet d’une ordonnance de mise en liberté du juge de la détention de Saint-Brieux, décision aussitôt rejetée par la Cour d’appel. L’avocat général a estimé que cette requête était incompréhensible eu égard à la peine encourue de 20 ans de prison pour des faits reconnus.

Le thérapeute conseillait à ses « clientes » l’échangisme qui permettait de « ne pas sombrer du côté obscur » et de ne pas « vivre la fin du monde ». La fille mineure de sa compagne devait suivre ses « conseils » avec l’approbation de sa mère. Il l’a violée, a mis en ligne des photos et lui a enseigné « la confiance en soi par le sexe » lors de séances collectives.

Les motifs de la mise en examen sont nombreux : viol par personne ayant autorité et agression incestueuse sur mineur de 15 ans, corruption de mineur, détention de l’image à caractère pornographique d’un mineur, abus frauduleux de l’état de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique résultant de pressions ou de techniques de nature à altérer le jugement.

L’instruction a révélé une affaire antérieure de pédophilie sur une fillette de sept ans à laquelle il donnait des cours de mathématiques. Le juge de Morlaix avait alors conclu à un non-lieu.

(Source : Le Télégramme, 25.04.2015)