Une affaire de sorcellerie dans une téléréalité

Une star de la téléréalité aurait été ensorcelée par une voyante marseillaise nommé Danaé. Ces pratiques mises en lumières par la télévision permettent tout de même d’attirer l’attention sur des pratiques courantes dans les arts divinatoires et la sorcellerie.

Dans cette affaire, une jeune femme issue d’une émission de téléréalité a témoigné avoir été sous l’emprise d’une femme depuis plusieurs années. Elle aurait fait appel à Danaé, une voyante, pour être propulsée sur le devant de la scène médiatique. Elle semble être tombée sous l’emprise de cette voyante et aurait été victime d’un chantage et d’une escroquerie qui lui aurait couté plus d’1 millions d’euros. La mère et le beau-père de la victime ont porté plainte après que la voyante se soit rendue à leur domicile. Pour les faits d’escroquerie dont la jeune femme aurait été victime, l’affaire est entre les mains de la justice.

Pour Didier Pachoud, président du Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu (Gemppi), cette affaire est loin d’être un cas isolé et il espère qu’elle permettra à d’autres victimes de sortir du silence. Le président d’association raconte qu’une personne l’a contacté pour un ami qui consulte lui aussi Danaé. Ces voyants ou autres sorciers utilisent un procédé d’emprise mentale insidieux sur leurs victimes et n’hésitent pas à leur facturer des consultations très onéreuses et à prendre le contrôle de leur vie. Souvent ces personnes se tournent vers ces sorciers lorsqu’elles sont vulnérables et ne trouvent plus de réponse à leur questionnement. Ces charlatans vont prétendre avoir les solutions et pour asseoir leur importance ils usent d’objets et de paroles mystiques et magiques et n’hésitent pas à surfer sur des tendances new age. L’emprise exercée par ces charlatans peut avoir d’importants risques comme la paranoïa ou la soumission totale, pouvant entraîner un risque de rupture de l’individu avec son entourage mais aussi avec la société.

De son côté le président de l’Institut des arts divinatoires (INAD) affirme que 90 à 95% des 100 000 praticiens exerçant seraient des charlatans. Chaque année, quasiment 3 millions de Français se rapprocheraient d’une personne exerçant un art divinatoire et cela génère un chiffre d’affaire de plus de 3 milliards d’euros par an soit un business lucratif qui pourrait encore grandir avec la crise sanitaire actuelle.

(Sources : France 3 PACA, 10.03.2021 & L’Alsace.fr, 18.03.2021)

  • Auteur : Unadfi