Un enfermement dramatique

Bernard Eusèbe a comparu devant la Cour d’assises pour avoir battu à mort une collègue de travail. Après avoir évoqué l’amnésie durant deux ans, il a fini par admettre les faits.
 

Longuement entendu sur ses difficultés à communiquer, notamment avec les femmes, il a eu d’autant plus de mal à expliquer son geste qu’il entretenait des relations amicales avec cette collègue. « Ce jour-là, j’avais une cocotte-mi­nute au fond de moi, elle a explosé et il s’est pas­sé cette chose affreuse que je regrette ». Cécile de Oliveira, avocate de la famille de la victime, a réussi à lui faire admettre que sa collègue avait re­poussé ses avances, et « à partir de ce moment-là, dans sa vie, il n’y avait plus personne à part papa, maman et les Témoins de Jéhovah. »
 

Fils unique couvé par ses parents et élevé dans le milieu très fermé et rigide des Témoin de Jéhovah, il s’est senti abandonné et a été submergé par une profonde colère.
 

(Source : Ouest France, 24 et 25.06.2014)