Un ancien membre d’une communauté hassidique porte plainte

Yohanan Lowen est allé dans une école de sa communauté jusqu’à ses 18 ans. À sa sortie, il s’est aperçu qu’il avait d’immenses lacunes scolaires. Aujourd’hui, il est en pleine bataille juridique contre le gouvernement québécois et sa communauté d’origine.

Le jeune homme a grandi dans la communauté Tash, à Boisbriand au Québec, une communauté hassidique ultra-orthodoxe fermée. Ce groupe d’environ 3 000 membres est considéré comme l’un des plus conservateurs des groupes hassidiques au Québec. Il a été fondé en 1963 par des familles qui voulaient vivre à part, selon leurs croyances. Le comportement des membres est régi par le chef rabbin. Ils doivent faire face à un grand nombre d’interdits : cinéma, sport, théâtre radio sont prohibés. La communauté possède ses propres magasins et écoles. Yohanan Lowen est allé dans l’une de ces écoles et s’est aperçu, en quittant le groupe, qu’il ne savait ni lire, ni écrire, qu’il n’avait jamais entendu parler du fleuve Saint-Laurent.

Aujourd’hui sans emploi, il accuse le gouvernement de la province d’avoir manqué à son obligation légale de veiller à ce que les enfants reçoivent une éducation appropriée. Yohanan et sa femme aimeraient que cette affaire oblige le gouvernement québécois à prendre des mesures pour permettre aux enfants des communautés religieuses de suivre le programme d’études prévu par la province.

Aujourd’hui au Québec, seules les écoles qui suivent le programme d’étude provincial peuvent bénéficier du financement gouvernemental. Le gouvernement du Québec a déjà conclu plusieurs compromis avec des écoles qui enseignent la religion, le programme scolaire provincial devant être étudié à la maison.

(Source : Radio Canada, 07.10.2017)