Radicalisation : expériences de prise en charge

Simone Soulas, CCMM-Centre Roger Ikor Fecris, mai 2017

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs, chers(es) amis(es), la contribution que nous vous proposons est issue de l’expérience du CCMM impliqué dans la prise en charge des jeunes inscrits dans un processus de radicalisation1 et de leurs familles, dans plusieurs régions du territoire national français. Elle s’inspire de rencontres et échanges avec d’autres acteurs également engagés dans la prévention de la radicalisation.

C’est donc avant tout un témoignage d’expérience. Dès 2011, le CCMM a été sollicité par des familles inquiètes des changements de comportement de leurs enfants du fait de leurs croyances religieuses aussi soudaines qu’extrémistes.
La progression rapide du phénomène et les évènements tragiques ont conduit les pouvoirs publics français à imaginer un dispositif de prévention et de suivi des jeunes, dont je vous dis quelques mots : en 2014, le Ministère de l’Intérieur crée un Numéro Vert, plateforme téléphonique de signalement à disposition des familles et des proches (éducateurs, relations, enseignants…) observant des comportements inquiétants et potentiellement dangereux chez un jeune. Après une première analyse par la plateforme téléphonique, chaque « cas » est orienté pour une prise en charge par la préfecture de son département de résidence.
Les préfectures ont progressivement mis en place des cellules de prévention de la radicalisation qui, en collaboration avec les services sociaux, la sécurité intérieure, la justice et les associations, organisent le suivi des jeunes et de leurs familles. Dès janvier 2015, le CCMM intègre ce dispositif sur plusieurs points du territoire. (…)

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