Raconter son histoire pour se reconstruire après la secte

Lesley Smailes a passé 10 ans dans une secte. Elle témoigne sur cette période difficile de sa vie dans un livre sorti au début du mois d’avril 2017 : « Cult sister ».

Tout a commencé en 1983 dans un parc de New York, après sa rencontre avec un homme qui lui a parlé du Christ, de morale et de la façon de devenir une personne meilleure. Alors âgée de 18 ans, elle a tout laissé derrière elle pour suivre celui qu’elle nomme son pasteur, Jim Roberts. Le groupe qui n’a jamais eu de dénomination officielle était connu sous les appellations de « The Church », « The Brother », « The Bicycle Christians », « The Raincoat people ». 

Selon Lesley Smailes, le but de Jim Roberts était de les guider vers la rédemption et pour atteindre cet objectif, les adeptes devaient abandonner toute possession, ne pas travailler et vivre en nomade.

Les règles de vie étaient très strictes, Lesley Smailes raconte : « j’étais membre de l’une des sectes les plus conservatrices et secrètes d’Amérique. Durant les années 1980, j’ai quitté le monde, j’ai changé ma façon de m’habiller et de parler, j’ai adhéré à un système de croyances dans lequel les femmes sont complètement subordonnées, j’ai épousé un homme que je connaissais à peine et j’ai eu trois enfants avec lui. Nous traversions les États-Unis, en campant dans les bois ou en squattant dans des bâtiments inoccupés qui n’avaient souvent pas d’électricité et d’eau courante, et nous cherchions notre nourriture dans les poubelles ».
Les adeptes, vivant comme des marginaux, évitaient la médecine moderne et remettaient leur vie entre les mains de Dieu.

Mais sa plus grande souffrance durant cette période fut d’accepter la discipline infligée à ses enfants et la crainte constante qu’ils lui soient retirés par les services sociaux.

(Sources : Times Live, 07.03.2017 & Herald Live, 09.04.2017)