Que cache les bonnes intentions de la Scientologie ?

Les scientologues ont pour habitude de se rendre [et de se montrer] sur des lieux de catastrophes. Ainsi, une cohorte de « Ministres volontaires » en Tshirt jaune s’est deplacée en juin 2017, suite à l’incendie de la Grenfell Tower à Londres et en septembre lors du passage de l’ouragan Irma en Floride.

À Londres, tandis que des associations distribuaient nourriture et vêtements aux rescapés de l’incendie, les scientologues avaient installé une immense tente jaune sous laquelle ils proposaient des « Touch assist », massages dont la finalité serait de surmonter des souvenirs traumatiques.

Cependant, la mobilisation des scientologues n’a pas été au goût des riverains qui les ont copieusement admonestés. Faisant fi des critiques, la Scientologie a même profité de l’événement pour faire sa promotion sur son site Internet. Selon elle, 50 scientologues ont été présents pendant deux semaines sur les lieux de la catastrophe. Ils ont donné de l’eau et des masques, mais aussi… des dépliants publicitaires promouvant des cours gratuits en ligne.

Mais les scientologues ne ciblent pas uniquement les lieux de catastrophe pour répandre les théories de Ron Hubbard. Ils organisent également des événements autour de causes fédératrices telles que la paix, la lutte contre la drogue et les abus psychiatriques.

Le 23 septembre, l’une de ses émanations, « Le Chemin du Bonheur »1, a organisé un flash mob et une exposition, place de la Bataille de Stalingrad à Paris, sur le thème « Paix et tolérance », pour commémorer la journée mondiale de la paix.

L’événement bien que déclaré à la préfecture de police n’a pas été du goût de François Dagnaud le maire du XIXe arrondissement de Paris. Pas dupe, il estime que « son caractère prosélyte paraît difficilement contestable ». Il précise que la mairie n’a pas autorisé ce « rassemblement statique ». Dans un communiqué de presse, il affirme que « l’Eglise de Scientologie avance masquée » et ajoute que « personne ne peut raisonnablement douter que le Chemin du Bonheur est un faux nez de l’Église de Scientologie française, dont le caractère sectaire a été plusieurs fois démontré, jusqu’à une condamnation, en 2013, pour escroquerie en bande organisée ».

(Sources : Evening Standard, 10.08.2017, Tampa Bay, 11.09.2017, Le Parisien21.09.2017)

1. A l’origine du nom de cette organisation, le livret écrit par Ron Hubbard, « Le chemin du bonheur » serait une sorte de code moral.