Quand des croyances mènent à l’infanticide

Dans le courant du mois de juin 2021, un ressortissant belge et sa compagne espagnole ont été condamnés par le tribunal de Valence (Espagne) pour le meurtre de leurs enfants lors d’un rituel.

L’homme a écopé d’une peine de prison de deux fois 25 ans, avec une incarcération maximale de 40 ans ; considérée comme irresponsable de ses actes lors des faits, sa compagne n’ira pas en prison mais elle est condamnée à un internement en institution psychiatrique pour deux fois 25 ans là aussi.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 13 au 14 mars 2019 dans une commune près de Valence. C’est un voisin qui, alerté par les cris d’enfants, a appelé les policiers. A leur arrivée ils ont arrêté le père et ont retrouvé plus tard dans la journée la mère nue dans un tonneau en plastique. Quelques heures plus tard, ils ont découvert les corps des deux enfants de 3 ans et 6 mois enterrés dans le jardin couverts d’ecchymoses et le crâne fracassé.

Les deux parents étaient persuadés qu’une secte voulait s’en prendre à leurs enfants. Ils organisaient notamment des surveillances la nuit pour que leurs enfants ne soient pas enlevés. Le père s’est alors tourné vers de nombreuses croyances, notamment mayas, et a convaincu sa femme qu’il était nécessaire pour les protéger de purifier l’âme des deux enfants. Elle a ensuite roué de coups les enfants afin qu’ils puissent se réincarner dans un monde meilleur.

Lors du procès le père a dit être allé se coucher et sans avoir eu connaissance de ce qui allait se passer. Le tribunal n’a pas entendu cette version et l’a jugé comme un participant actif de l’assassinat. De son côté, l’implication de la mère dans la mort des enfants a été très vite évidente mais quatre expertises psychiatriques ont prouvé qu’elle était en pleine crise de démence
au moment de tuer ses propres enfants. Elle est donc reconnue coupable de l’assassinat mais échappe à la prison afin d’être internée.

(Source : Cnews, 17.06.2021 & DH, 17.06.2021)

 

  • Auteur : Unadfi