Le long passé judiciaire d’un gourou mulhousien

Le 25 mars 2019, le tribunal correctionnel de Mulhouse a condamné André B., thérapeute, à 30 mois de prison ferme pour blanchiment d’argent. Après une cavale de dix-huit ans en Amérique du Sud, il avait été interpellé en 2015 après avoir essayé de transférer près de 600 000 euros de sa société panaméenne vers la France, en faisant transiter l’argent par le Mexique et Londres.

Une partie de ces fonds proviendrait d’une escroquerie pour laquelle il avait déjà été condamné par contumace à cinq de prison en 1997. Jugé aussi à l’époque pour abus de faiblesse, le préjudice pour ses 47 victimes s’élevait à plus d’un million d’euros. Au moment des faits, ses adeptes qui l’appelaient Dieu, payaient cher pour bénéficier de son pouvoir de guérison et de sa « psychologie objectialiste ». Selon un article paru dans l’Express en 1994, il racontait à ses adeptes que pour trouver le bonheur, ils se devaient « de changer de vie, d’abandonner le travail qui les aliénait, le conjoint qui les frustrait et la famille qui bloquait leur évolution, et au passage, de lui laisser biens et argent, qui limitaient le « bonheur ». Les victimes ignoraient qu’il avait déjà été condamné en 1988 à six mois de prison avec sursis pour escroquerie.

(Sources : Dernières Nouvelles d’Alsace, 26.03.2019 & L’Express 23.10.1994)