La sorcellerie comme arme contre le terrorisme

En janvier 2016, le président camerounais Paul Biya exhortait sa population, et plus particulièrement les milices, à utiliser la sorcellerie pour lutter contre Boko Haram.

À la suite de cet appel un grand nombre de soldats se sont rapprochés des marabouts et sorciers qui leurs fournissaient des talismans censés les protéger au combat. Cette utilisation de la sorcellerie a surpris au Cameroun où, bien que très ancrée dans le pays, la sorcellerie est illégale. La loi prévoit en effet des amendes et des peines de prisons pour les personnes coupables d’utilisation de la sorcellerie.
Pour Henriette Ekwe, analyste politique camerounaise, le recours à la sorcellerie montre l’impuissance et le manque de confiance des dirigeants du pays envers leurs soldats dans la lutte contre la secte terroriste et cela pourra avoir une incidence sur le moral des troupes. Une autre inquiétude demeure, celle de voir les différentes milices utiliser abusivement la sorcellerie pour commettre des crimes et se venger.

(Source : Public Radio Information, 11.01.2017)

1. Lire sur le site de l’UNADFI, De la secte au groupe terroriste : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/de-la-secte-au-groupe-terroriste