Encore une communauté perquisitionnée

Depuis le mois de février les descentes de police s’enchaînent dans la communauté des Douze tribus australienne. Dans son émission d’investigation A current Affair du 18 février 2020, la chaîne de télévision australienne Channel 9 a annoncé la perquisition du quartier général des Douze Tribus à Sydney.

Depuis, d’autres ont eu lieu à Peppercorn Creek Farm, à Picton et dans une propriété près de Bigga, au sud-ouest de Sydney pour tenter de retrouver les restes de bébés morts nés. Les policiers essaient de faire la lumière sur des maltraitances infligées aux enfants, le manque de soins médicaux et la dénonciation de cas d’enfants morts nés au sein du groupe. Ces raids font suite aux déclarations de Rosemary Cruzado, une ex adepte dont le bébé mort-né avait été enterré sur la propriété Bigga. Elle pense que son enfant ne serait pas mort si le groupe n’interdisait pas l’accès aux soins et le suivi de grossesse. Lorsqu’elle a perdu son enfant, on lui a dit que « c’était la volonté de Dieu pour la punir pour ses péchés ».

Trois tombes ont déjà été découvertes sur le site de Bigga, un lieu d’exile et de punition pour les membres désobéissants, sans eau courante ni électricité.

Channel 9 a rapporté « un nombre alarmant d’enfants morts-nés » au sein de la communauté. Les inhumations dissimulées aux autorités sont totalement illégales. Afin de ne pas attirer l’attention, le groupe n’a pas fait enregistrer les décès au registre des naissances et demander les autorisations requises pour l’enterrement d’un corps sur une propriété privée.

Rosemary Cruzado a aussi déclaré à News Corp que les Douze Tribus prêchaient des châtiments corporels intenses pour les enfants indisciplinés. Ce que confirme Mathias, 26 ans, qui a quitté la secte il y a plus de huit ans. Arrivé dans la communauté australienne à l’âge de six ans, il raconte qu’il a vu un bébé de huit mois qui pleurait à table être châtié. Lui-même a été battu avec une fine tige, contraint de travailler dès son plus jeune âge et n’a eu accès qu’à une éducation très sommaire. Selon les médias australiens, la police enquêterait depuis septembre 2019.

(Sources : 9now, 18.02.2020, Dailymail, 03.03.2020 & News.com, 04.03.2020)

Lire sur le site de l’Unadfi le témoignage d’un jeune homme ayant passé son enfance dans une communauté australienne : https://www.unadfi.org/wp-content/uploads/2015/06/Mon-enfance-dans-une-communaute-des-Douze-Tribus.pdf

Pour en savoir plus sur les DouzeTribus : https://www.unadfi.org/mot-clef/tabithas-place-douze-tribus/

  • Auteur : Unadfi