Premières poursuites pour exercice illégal de la psychothérapie

Près de trois ans après la promulgation de la loi 21(1), obligeant toute personne à détenir un permis pour exercer la psychothérapie, l’Ordre des psychologues du Québec fait le point. Depuis 2010, il a reçu 847 signalements d’exercice illégal de la psychothérapie.

L’Ordre peut intervenir pour empêcher de pratiquer même si les personnes ne se présentent pas comme psychothérapeutes et se donnent d’autres titres : coach de vie, thérapeute en centre de ressourcement, intervenant en développement personnel.
Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre, explique que sur les 847 personnes signalées, bon nombre ont accepté de se conformer à la loi.
Seuls deux cas ont déjà fait l’objet de poursuites ; six autres devraient suivre prochainement. Le premier concerne une coach qui vient de recevoir une amende de 2 000 dollars et l’injonction de réorienter ses pratiques ; le second, un montréalais d’origine française qui pratique l’haptonomie. Ces poursuites ont été autorisées par les juges de paix en raison de facteurs aggravants à savoir que ces pseudo-thérapeutes faisaient prendre le risque à leurs clients d’augmenter leur détresse déjà suffisamment grande.

Rose-Marie Charest déplore le manque de ressources pour suivre de près tous les charlatans. Leur surveillance et la protection de la population représentent une charge supplémentaire de travail et un gouffre financier que l’augmentation des cotisations ne parvient pas à combler. Elle souhaite que le gouvernement donne des moyens supplémentaires.

(Sources : Journal Métro & La Presse, 20.05.2015)

(1) Lire sur le site de l’UNADFI, Psychothérapeutes abusifs : prévention : https://www.unadfi.org/domaines-infiltration/sante-bien-etre/psychotherapie-et-developpement-personnel/canada