Après son arrestation le mois dernier, William Kamm, surnommé Petit Caillou, fondateur de l’Ordre de Saint Charbel, vient d’être libéré sous caution.

Après avoir purgé deux peines de prison pour agression sexuelle sur mineur, le condamné avait bénéficié d’une liberté conditionnelle en 2014. Le gouvernement de la province de Nouvelle-Galles du Sud avait à l’époque soutenu qu’il existait un fort risque de récidive et l’avait placé sous contrôle judiciaire pendant une période de trois ans, afin de restreindre ses activités. Ayant à deux reprises enfreint cette décision de justice, le gourou avait de nouveau été arrêté et incarcéré.

Kamm aurait tenté de faire publier une prière sur le site internet de l’Ordre de St Charbel et aurait effectué des recherches Internet en passant par la navigation privée, avant de supprimer son historique, ce qui lui était strictement interdit. Son avocat a affirmé que les termes de l’ordonnance de surveillance étaient ambigus et allaient fatalement mettre en défaut son client. Il a également affirmé qu’il n’y avait aucune preuve qu’il ait eu l’intention de faire publier un quelconque contenu sur le site de sa secte. Enfin, l’avocat a soutenu que son client devait être libéré sous caution, parce que l’ordonnance de surveillance exigeait un niveau plus important de surveillance que lorsqu’il était incarcéré. Il a suggéré l’interdiction pour Kamm de posséder un smartphone, ou n’importe quel appareil lui permettant d’accéder à Internet « qui est à la source des infractions qui lui sont reprochées. Si cet accès est réduit, cela éliminerait le risque qu’il [viole] les conditions de sa remise en liberté. » Convaincu, le juge a accordé une mise en liberté sous caution et a ordonné qu’on lui fournisse un téléphone portable qui ne lui permette pas d’aller sur Internet. 

(Source : news.com, 22.06.2023) 

Lire sur le site de l’Unadfi les articles sur Le petit Caillou : https://www.unadfi.org/mot-clef/petit-caillou/