Les membres de Israelites of the New Universal Pact attendent l’apocalypse dans la localité d’Islandia, enclave péruvienne en territoire brésilien au cœur de la région des frontières du Pérou, du Brésil et de la Colombie.
Mélange de protestantisme évangélique et de rites Incas, le mouvement est dirigé par un « prophète », Jonas, fils du premier leader du groupe, Ezequiel Ataucusi Gamonal, décédé en 2000. Ce dernier fut catholique puis Adventiste du Septième Jour. Il fonda sa communauté dans les années soixante-dix en recrutant parmi les habitants de la cordillère des Andes. Le groupe s’est plus tard installé dans la forêt Amazonienne, considérée comme la « Terre Promise » et le seul endroit à même d’accueillir, après l’apocalypse, le retour de l’empire Inca. Le mouvement recrutait alors en majorité des indigènes sans terres, des anciens guérilleros du Sentier Lumineux, ainsi que des habitants pauvres des villes de l’Amazonie.
Dans les années 2000, le mouvement comptait près de 200 000 membres. Il en perdit toutefois beaucoup cette année-là, alors que la résurrection promise du leader trois jours après sa mort n’advint pas.
Le groupe vit de l’agriculture et de la vente de produits aux habitants des villages environnants et aux touristes. Il a également monté son propre parti politique, le Front Agricole du Peuple Péruvien, qui a réussi à faire élire plusieurs conseillers municipaux et même des maires, et qui a créé la surprise lors des élections parlementaires en 2020 en obtenant plus de 8% des voix.
(Source : france24.com, 02.06.2023)