Une séance de roqya tourne au drame

Une enquête de la sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis a été ouverte mi-décembre contre deux personnes, suite à une séance de hijama roqya (exorcisme) qui a mal tourné. Placés en garde à vue le 5 décembre, elles ont été relâchées le jour même.

Une femme âgée de 47 ans, venue pour recevoir des « soins », est tombée dans le coma après avoir été obligée d’ingurgiter près de 20 litres d’eau au cours de la séance. Les prières ne produisant aucun effet, les deux protagonistes se sont résolus à appeler le Samu. Hospitalisée d’urgence, elle souffre d’un oedème au cerveau.

D’origine musulmane, la hijama roqya est considérée comme une « médecine prophétique » qui doit se pratiquer avec l’appui d’un représentant religieux et dont le but principal est de libérer des gens s’estimant possédés par des mauvais esprits. « Application de ventouses, scarifications, saignées, lavements, sont quelques-unes des pratiques de cette médecine occulte ».

Assimilée à une « médecine douce », cette tradition pseudo-médicale connaît un regain d’intérêt depuis quelques années, et depuis peu en France. En témoignent les sites des nombreux cabinets qui offrent leurs services pour « guérir le mauvais oeil, lever les blocages physiques et psychologiques ».

(Sources : Le Parisien, 11.12.2017 &12.12.2017)