Un nouveau siège bientôt inauguré à Saint-Denis

A 200 mètres du Stade de France, à Saint-Denis, non loin du village olympique, un immense bâtiment en verre est sorti de terre. Le nouveau siège de l’Église de scientologie devrait être inauguré prochainement.

Ils voulaient être prêts pour les JO. Mission accomplie, les travaux sont terminés. L’Église de scientologie devrait bientôt inaugurer son nouveau siège en Seine-Saint-Denis. Mais le porte-parole de la communauté refuse de donner une date exacte arguant « qu’il s’agira d’une fête privée ». Privée mais fastueuse, croit savoir une source bien informée, indiquant au journal Le Parisien que « la scientologie fait, en général, venir beaucoup d’invités d’autres pays ». Et le lieu semble revêtir une importance toute particulière pour l’organisation, reconnue comme religion aux Etats-Unis, surveillée de près en France par la Miviludes. Lors d’une cérémonie en Angleterre en novembre dernier, le dirigeant du mouvement, David Miscavige, s’était en effet réjoui « de l’implantation d’une nouvelle église idéale dans une des villes les plus emblématiques du monde (…) pour accueillir les Parisiens vers une aventure extraordinaire, une véritable liberté spirituelle ». Jusqu’à présent, la Scientologie disposait de deux églises à Paris (dans les XVIIe et XIIe arrondissements). Elle dispose désormais d’un vaste complexe de 7 000 m2, abritant bureaux et salles de conférences et pouvant accueillir 600 personnes. Depuis l’achat du bâtiment en 2017 par une société immobilière américaine, la Miviludes affirme rester aux aguets. « Si le mouvement est réputé avoir peu d’adeptes en France, des signalements nous sont remontés par centaines. Un travail a ainsi été engagé avec les pouvoirs publics, les élus locaux et des acteurs associatifs « pour mener des actions de prévention ». Le maire de Saint-Denis, qui avait tenté d’empêcher juridiquement l’installation mais dont l’action a été retoquée par la justice, promet également d’être vigilant. Mais il rappelle : « je ne suis pas en charge de réguler les mouvements sectaires dans le pays, c’est le rôle de l’Etat ». 

(Source : Le Parisien, 26.01.2024)

  • Auteur : Unadfi