Début octobre, deux frères, anciens membres de la communauté de Malrevers (43), ont déposé plainte au tribunal du Puy-en-Velay contre Joël Fert (49 ans), le dirigeant du groupe, pour « actes de torture et barbarie ainsi que viol sur mineur de quinze ans ».
Âgés entre sept et neuf ans au moment des faits, Joseph (31 ans) et son frère Mathias (29 ans) ont subi des violences psychologiques, ont été roués de coups et séquestrés. Joseph a même été violé parce qu’il aurait eu « un geste à connotation homosexuelle envers un cousin ». Joël Fert lui aurait enfoncé un bâton dans l’anus pour le punir. Anne-Claire Le Jeune, leur avocate, dénonce « des actes odieux démontrant la perversité du chef de la communauté ».
Nées dans le groupe, les deux victimes n’ont eu que leur tortionnaire comme repère parental. En effet, dans cette communauté dissidente de la Famille [un groupe dont l’existence a été révélé par le Parisien en 2020] les adeptes vouent leur vie à la collectivité et à ses croyances mélangeant christianisme et judaïsme. Pour éviter de les détourner de leur dévotion, mais aussi pour les maintenir sous emprise, les enfants sont arrachés à leurs parents dès leur plus jeune âge et élevés en commun dans une nurserie ».
Selon Anne-Claire Le Jeune, leur avocate, « on a nié à ces enfants toute dignité humaine et ils étaient totalement sous emprise, comme les autres membres de la communauté ».
Aujourd’hui les deux frères ont besoin d’être reconnus comme victimes.
(Sources : Actu, 05.10.2021 & Le Parisien 04.10.2021)