Système judiciaire efficace

Shelly Rose Braieoux a grandi chez les Témoins de Jéhovah. Après plusieurs années, elle s’est adressée à la police pour dénoncer les abus sexuels commis par son père. Cette expérience, le soutien qu’elle a trouvé auprès de la police et du système judiciaire, l’ont encouragée à étudier le droit. Elle est aujourd’hui avocate.

Née de parents Témoins de Jéhovah, Shelly Rose Braieoux a eu une éducation très stricte. Elle a toujours craint que Jéhovah ne s’en prenne à elle si elle décidait de quitter le groupe. On lui a toujours appris à se méfier des non Témoins de Jéhovah.

A 17 ans, son père lui faisait subir violences et abus sexuels. Elle a appris par la suite qu’il avait également abusé ses autres soeurs. Elle a alors décidé de signaler les agissements de son père aux anciens des Témoins de Jéhovah qui lui ont interdit de rapporter les faits à la police : le dénoncer reviendrait à faire des reproches à Jéhovah. Ils lui ont également dit que son père ne pouvait être jugé en interne car il n’y avait aucun témoin lors des agressions, comme l’exige la règle jéhoviste dite des « deux témoins ».

N’ayant aucun soutien dans le groupe, Shelly Rose Braieoux s’est décidée à le quitter et à porter plainte contre son père. Elle a eu beaucoup de soutien de la part des policiers et du procureur chargés du procès. Son père a été reconnu coupable en 2004, de viol, d’agression sexuelle et de d’attentat à la pudeur ; il a été condamné à 3 ans de prison pour chacun des chefs d’accusation.

Shelly Rose Braieoux a entamé des études de droit et est aujourd’hui avocate. Elle a de plus été invitée à témoigner devant la Commission royale pour les réponses institutionnelles relatives aux abus sexuels commis sur des enfants.

(Source : abc.net, 08.04.2019)