Scientologie : l’église de la haine

Une religion antisociale émerge à l’ère spatiale

Extraits de l’intervention de Jon Atack lors de la conférence de la FECRIS « Sectes et État de Droit », à Copenhague, le 30 mai 2013. Ex-scientologue anglais, ayant passé neuf ans dans la Scientologie, Jon Atack a par la suite effectué des recherches approfondies sur Hubbard et la Scientologie. Il a publié deux livres extrêmement bien documentés, aidé de nombreuses personnes et fait l’objet d’un harcèlement intensif de la part de la Scientologie.

Il n’y a guère que 30 000 scientologues au monde qui paient leurs cotisations. Je doute que leur nombre ait jamais dépassé 50 000. Il est remarquable qu’un si petit groupe ait pu étendre une telle ombre sur la réalité et en fausser à ce point l’éclairage !

Le puissant Fisc américain ou IRS (Internal Revenue Service) a affecté plus de mille agents à la collecte des arriérés d’impôts de la Scientologie, plus que dans n’importe quelle autre affaire. Mais pour finir, la secte, en perte de vitesse mais extrêmement vicieuse, a coupé l’herbe sous le pied de l’IRS en l’amenant à la déclarer « religion ». Le Département d’Etat Américain (Ministère des Affaires Etrangères) s’est docilement rangé à ce jugement.

Que l’IRS détermine qu’un groupe est une « religion » c’est un peu comme si un chauffeur de bus effectuait une intervention chirurgicale sur le cerveau. La Constitution interdit de s’ingérer dans les croyances, si bien qu’aucune agence gouvernementale des Etats-Unis ne pourrait de toute façon donner une telle qualification. Mais l’IRS s’y est laissé entraîner, peut-être parce que la tactique infâme de Ron Hubbard, consistant à déterrer des ragots sur ses détracteurs, avait fonctionné. Dans le cadre de l’arrangement secret avec la secte, l’IRS devait admettre que toutes les élucubrations de Hubbard étaient des « textes sacrés » — y compris ses instructions de mélanger les documents avant de les envoyer à l’IRS. On attend toujours de voir s’il est permis à d’autres citoyens d’adopter le même principe. Hubbard ordonnait aussi à ses adeptes de « faucientologiecher » l’IRS, ceci constituant également un enseignement religieux protégé, c’est-à-dire des « textes sacrés ». L’IRS pourrait s’être montré trop ambitieux dans cette légitimation. (…)

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