La Fédération européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme (FECRIS)[1][2] réunissant les organisations de la société civile qui cherchent à défendre les victimes de dérives sectaires, voit le récent arrêt de la Cour suprême du Royaume-Uni en faveur de la Scientologie comme une «trahison», et cherche à obtenir une réaction du gouvernement britannique.
La FECRIS a fait aujourd’hui la déclaration suivante :
Bien que le jugement en question soit limité à un point de droit assez technique et étroit, à savoir si une « chapelle » scientologue est considérée comme un lieu de culte dans le but d’y mener des cérémonies de mariage, ses retombées pourraient avoir des effets très dangereux.
Nous prévoyons que la scientologie utilisera ce jugement pour prétendre avoir été reconnue en tant que religion, afin de revendiquer les privilèges dont jouissent les religions, y compris l’allégement des impôts et l’autorisation d’établir et de soutenir de nouvelles écoles : qu’elle profitera pleinement de cette victoire juridique mineur pour se défendre contre ceux qui sont conscients de ses méthodes dommageables et de la misère qu’elle inflige à de nombreuses familles, et de les critiquer en conséquence.
Nous croyons que l’arrêt de la Cour suprême basée sur un manque de compréhension de la nature et des méthodes de la scientologie de la part des juges concernés, a donné une victoire de propagande à une organisation qui agit contre l’intérêt public, et sera ressentie comme une trahison par des milliers de familles au Royaume-Uni et ailleurs.
Nous faisons appel au gouvernement britannique d’accorder d’urgence une attention aux options législatives et autres disponibles pour protéger le public, en tenant compte de mesures prises récemment par les gouvernements français, belge et allemand.
16 décembre 2013
[1] La FECRIS (Fédération européenne des centres de recherche et d’information sur les sectarisme) est active dans 30 pays en Europe ainsi qu’en d’autres continents.
[2] La FECRIS est reconnue par le Conseil de l’Europe et la FRA (Agence des droits fondamentaux de l’UE) et jouit d’un statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC des Nations Unies.