L’État chilien ordonne une transfusion sanguine

La Cour d’appel de Santiago a accepté un recours en protection présenté par l’hôpital San José en faveur de l’un de ses patients, afin de pouvoir lui donner une transfusion sanguine. L’homme, Témoin de Jéhovah, l’avait refusé en raison de ses croyances, alors qu’elle pouvait lui sauver la vie car il souffre d’une anémie sévère consécutive à une hémorragie digestive.

Une requête demandant à la justice d’intervenir pour sauver le patient contre son gré a été déposée par l’hôpital San José. Elle a été approuvée par la première chambre de la Cour d’appel, qui a fait valoir « qu’aucun dogme, religieux ou idéologique, ne peut être considéré comme légitime s’il est opposé au droit à la vie car il y a des droits qui priment sur les autres. En d’autres termes, le droit à la liberté de conscience prévu à l’article 19, paragraphe 6, de la Constitution [chilienne], en ce qui concerne les croyances religieuses, est limité par les droits fondamentaux d’autrui et par le droit à la vie du défendeur lui-même ».

L’arrêt se poursuit en précisant, « la vie du défendeur est en danger, comme l’ont déterminé ceux qui ont les connaissances nécessaires pour conclure que son corps est dans un état si précaire que le droit à la liberté de conscience et de culte ne peut être considéré comme l’emportant sur son droit à la vie au point d’empêcher les praticiens de faire le nécessaire pour sauver sa vie, et de les contraindre ainsi à rester passifs face à ses souffrances ».

(Source : Ries, 27.02.2020)

  • Auteur : Unadfi