Les trois personnages clefs à l’origine du Temple du Chesnay

The Deseret News (propriété de l’église mormone) a publié mi-mai un article dithyrambique sur les trois personnes qui auraient permis au temple du Chesnay de voir le jour. Selon le journal, il s’agirait de l’Évêque mormon Gérald Caussé, du maire du Chesnay Philippe Brillault, et du directeur des affaires publiques du mouvement pour la France, Dominique Calmels.

L’évêque-président, Gérald Caussé, le seul français à occuper ce rang dans la hiérarchie de l’Eglise, a contribué entre 2001 et 2007 à identifier les meilleurs emplacements possibles pour d’édification du temple. Neil L. Andersen, un Ancien du Collège des douze apôtres, souligne l’importance des bonnes relations de Gérald Caussé avec Philippe Brillault, maire du Chesnay.

Le journal se félicite de la façon dont Philippe Brillault aurait contribué au succès du projet. Initialement réticent à l’idée de voir les mormons s’installer au Chesnay, il a missionné deux conseillers municipaux pour mener une enquête sur le groupe afin de se forger sa propre opinion1. Voyant des similitudes avec la foi catholique, il aurait été rassuré. Selon Andersen, Philippe Brillault « a été très impliqué dans ce projet ». « Devant les médias, devant le public, le maire a dit qu’il n’avait pas le choix… C’est un très bon stratège, il connaît bien la politique française. » ajoute Dominique Calmels.

Enfin, le journal explique comment Dominique Calmels, grâce à une stratégie de communication bien rodée, a réussi à considérablement améliorer l’image du groupe auprès des français. Depuis de nombreuses années, il a travaillé à développer des relations à long terme avec les médias. En ce qui concerne la campagne d’information sur le temple, sa stratégie a été de rassurer les médias et les responsables politiques locaux en leur expliquant la nécessité pour les mormons français de ne plus être contraints d’aller à l’étranger pour pratiquer leurs rites.

L’événement médiatique qui lui a donné le plus de travail fut la candidature de Mitt Romney aux élections présidentielles américaines en 2012. Il a reçu plus de 260 demandes de journalistes français. La plupart s’intéressant au passé de missionnaire du candidat, ont voulu interviewer des jeunes mormons en mission en France. Craignant qu’ils ne mettent le groupe dans l’embarras, Dominique Calmels a créé un programme de formation destiné à leur faire connaître le fonctionnement de la presse française et à apprendre à répondre aux journalistes. Selon l’article, la presse française aurait pu soupçonner l’Eglise de manipuler les enfants, si un jeune avait révélé qu’on leur enseigne la foi dès l’âge de trois ans. Dominique Calmels craignait également que le groupe soit accusé de dérives sectaires si les journalistes apprenaient que les missionnaires n’étaient pas autorisés à regarder la télévision ou à appeler leur famille quand ils le souhaitent.

 L’article dévoile également qu’en « plus de travailler avec les médias, Dominique Calmels a développé de solides relations avec le gouvernement français, en particulier avec les personnes s’occupant des questions religieuses, y compris des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et du bureau du Premier ministre ainsi qu’avec députés.2

(Source : Deseret News, 17.05.2017)

1- Les deux conseillers municipaux se sont rendus dans des lieux de cultes mormons, ont assisté à des réunions du groupe et ont interrogé le voisinage de la paroisse de Versailles.

2- Dominique Calmels directeur financier d’Accenture, a été membre de l’équipe de Bruno Lemaire jusqu’aux primaires de la droite, puis a fait partie de l’équipe de campagne de François Fillon lors de la dernière campagne présidentielle.