Plusieurs médias sociaux ont récemment communiqué sur les efforts qu’ils entreprenaient pour lutter contre les messages de désinformation sur les vaccins. YouTube et Pinterest ont décidé de ne plus soutenir la promotion des propagandes antivaccination. YouTube s’est notamment engagé à ne plus verser de redevances liées à la publicité des promoteurs de ces théories complotistes, Pinterest de son côté oeuvre pour supprimer tous les contenus contribuant à la désinformation médicale.
Joe Schwarcz, directeur du McGill Office for Science and Society, organisme se consacrant à la pensée critique et à la communication scientifique, rappelle que les épidémies de rougeole observables actuellement en Occident sont directement liées à ces campagnes.
Le mouvement antivaccination a démarré à la fin des années 1990. Un ancien médecin britannique, Andrew Wakefield s’était basé sur de fausses études pour établir des liens entre vaccin contre la rougeole et autisme. Cette thèse a depuis été largement diffusée notamment par des stars hollywodiennes.
Colette Brin, directrice du centre d’étude sur les médias de l’université de Laval, pense que les médias sociaux pourraient notamment intervenir sur leurs algorithmes : « Quand on fait une recherche numérique sur la vaccination, on voit principalement des contenus antivaccination ». Elle souligne aussi le côté occulte de campagnes dont « on ne connaît pas les origines ».
Mais pour véritablement lutter contre la propagande antivaccination sur les réseaux sociaux, encore faut-il promouvoir celles qui défendent la vaccination.
(Sources : Le Devoir & JIM, 26.02.2019)