
Les familles des enfants israéliens retenus par la secte extrémiste Lev Tahor au Guatemala exhortent le gouvernement à agir. Lors d’une réunion à la Knesset, il a été révélé qu’aucune demande officielle d’extradition n’a encore été déposée, malgré des échanges entre le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar et son homologue guatémaltèque.
Face à l’inaction de l’État, les proches dénoncent un abandon. Orit Cohen Amir, qui représente les familles, a fustigé le silence officiel : « Nous finançons seuls les procédures, mais Israël n’a même pas déposé une requête pour récupérer nos enfants ». Dans certains cas, des proches auraient même eu recours à la falsification de documents pour tenter de sortir des enfants de la secte.
Le député Gilad Kariv a critiqué des exigences administratives jugées absurdes, notamment envers des mineurs sans possibilité d’obtenir les papiers demandés. Rachel Lichtenstein, directrice du Centre pour les victimes de sectes, a alerté sur l’urgence judiciaire : « Chaque jour compte. L’État doit mobiliser ses ressources diplomatiques ».
Alors que les audiences se poursuivent au Guatemala, le ministère des Affaires étrangères affirme suivre la procédure et travailler à une représentation juridique pour les familles. Il rejette toute accusation d’abandon. Mais à la Knesset, la pression monte. Gilad Kariv a exigé un engagement clair du gouvernement : « Nous ne demandons pas de traitement de faveur. Nous demandons justice. Et que la justice commence par reconnaître que Lev Tahor n’est pas une famille, c’est une secte. Ces 140 enfants ne sont pas des criminels… Ils sont retenus en otage ».
(Sources : Israël National News, 26.03.2025 & The Media Line, 11.04.2025)
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