Au Cameroun, et plus particulièrement à Yaoundé et Douala, des églises évangéliques dites du réveil prospèrent bien souvent dans l’illégalité. Ces églises attirent des personnes en état de vulnérabilité et leurs pratiques occasionnent des nuisances pour la population.
Selon Camer.be, ces églises sont particulièrement bruyantes et incommodent le voisinage. Elles s’installent dans des villas des quartiers résidentiels. Durant leurs réunions, de jour comme de nuit, les prières, les dévotions et les cris causent des nuisances sonores importantes.
Ces églises recrutent leurs fidèles parmi des personnes perdues et vulnérables. Les cultes sont éloignés du dogme chrétien. Les pasteurs autoproclamés n’ont bien souvent aucune ou très peu de formation théologique. Leurs cultes sont souvent ponctués de faux miracles où des complices du pasteur se retrouvent miraculeusement soignés, dans le but d’impressionner et d’attirer les nouveaux arrivants. Les pasteurs organisent aussi des séances d’exorcisme. Manipulés, les fidèles sont exploités financièrement et se retrouvent sous l’emprise des leaders. Ces églises demandent à leurs fidèles d’importantes sommes d’argent qui servent bien souvent à enrichir les pasteurs. Il n’est pas rare de voir ces pasteurs s’enrichir au Cameroun avant de rejoindre des pays occidentaux.
Face à la prolifération de ces églises et aux problèmes qu’elles occasionnent, les autorités de la ville de Yaoundé avaient fermé, en 2013, plusieurs de ces églises mais bien souvent elles avaient rouvert leurs portes quelques jours plus tard. Au Cameroun, l’autorisation d’exercer un culte est donnée par décret du chef de l’état. Seulement 47 congrégations religieuses auraient reçu ce décret, mais plus de 500 églises illégales poursuivent leur activité.
(Source : Camer.be, 06.07.2020)