Les parents d’un bébé âgé de neuf mois se sont vu menacés de voir leurs droits parentaux suspendus s’ils ne coopéraient pas avec les médecins de l’hôpital de Santa Cruz (Bolivie) pour faire soigner leur enfant.
L’enfant souffrait de malnutrition et d’anémie résultant d’une fente labiale l’empêchant d’être alimenté correctement depuis la naissance. Devant son état de malnutrition, les médecins ont expliqué aux parents qu’il devait être opéré et transfusé rapidement. Témoins de Jéhovah, les parents ont refusé et ont quitté l’hôpital avec leur bébé. Les faits signalés par les médecins au médiateur des enfants de la région de Santa Cruz ont été portés devant la justice qui a décidé que « l’enfant devait recevoir un traitement malgré la position des parents ». Cependant, si les parents ont accepté d’hospitaliser l’enfant, les médecins n’ont pas fait savoir s’il avait reçu une transfusion.
Au Nigeria, c’est le gouvernement de l’État de Lagos, par l’intermédiaire du Bureau du Défenseur Public (OPD), qui a imposé à des parents Témoins de Jéhovah la transfusion nécessaire à la survie de leur enfant de 14 jours atteint d’un ictère sévère. Ayant signé une décharge, ils avaient quitté l’hôpital pour rentrer à leur domicile. Mais devant l’urgence de la situation, l’OPD a saisi un tribunal et obtenu une ordonnance. Malgré la forte opposition des membres de la congrégation des parents, l’enfant a finalement été à nouveau hospitalisé. Selon les médecins, l’enfant qui pesait 2,2 kg à la naissance n’en pesait plus que 1,7 au moment du sauvetage.
Suite à cette affaire, la directrice de l’OPD, Olayinka Adeyemi, a déclaré « qu’aucun gouvernement responsable et réactif ne croiserait les bras et n’autoriserait aucun parent ou tuteur à agir par ignorance pour des motifs religieux d’une manière qui serait risquée ou nuisible pour la vie de toute autre personne, en particulier les enfants ou les pupilles dont ils ont la garde ».
(Sources : Info Catholica, 10.01.2020 & 09.01.2020)